Date : Mai 2020
Mots qui me viennent à l’esprit : CERISE…
Voici un ovni comme l’on en croise parfois, rarement, dans le monde de la hifi.
Tombé dessus par hasard, comme toujours, une annonce sur ebay… je lis le texte et ça m’intrigue.
L’idée derrière ce dac est de débarrasser le trajet du message d’un maximum possible de composants. Cela m’a d’emblée fait penser à la philosophie d’Extraudio. Or, la philosophie et la
pratique, si elles partent souvent d’un même point, dévient très vite de leur route commune à travers tout un tas de raccourcis que la pratique aime à emprunter.
Ici en revanche, le concept a été poussé dans ses derniers retranchements.
Boitier insignifiant, que l’on trouve de base sur tout un tas de sites chinois au prix d’un petit déjeuner frugal dans votre bar de quartier. Une seule entrée coaxiale et une unique paire de sorties XLR. Quelques diodes pour indiquer le type d’échantillonnage et si l’engin est allumé. Voilà.
Et pas même une « bondieuseté » d’interrupteur.
À l’intérieur… Pas grand-chose !
Ma vue n’est plus ce qu’elle fut mais je ne dénombre pas le moindre condo ! Si minuscule soit-il.
Franchement, et sans fausse modestie, je pense qu’il faut une certaine force de caractère pour évaluer un tel engin sans être influencé par le désemparent qu’il inspire.
Ceci dit, dès les premières secondes d’écoute, je décide illico de m’installer confortablement dans mon pouf. Et croyez-moi, c’est plus rare qu’il n’y paraitrait.
L’écoute est directe et ce qui frappe d’emblée est la tenue, l’ampleur et l’articulation du bas.
C’est rapide, net, précis, ample et plutôt impressionnant. Le poids du bas est exponentiellement relatif à la légèreté du bidule ; quelques rares centaines de grammes.
Comme il carbure au 12V, je décide de changer l’alim. de base et de lui en coller une de qualité prouvée à plus de 400€.
Pareil qu’avant mais avec un je ne sais quoi d’humanité. Pour ceux qui en ont…
J’en parle avec un ami et il me prête une batterie 12V de qualité et à basse inductance.
J’essaie et, sans perdre de ses qualités premières, tout devient plus aérien, fluide, nuancé. Le bas est toujours là : puissant, ample et articulé comme je l’ai rarement entendu sur mon système mais ce coup-ci sans se détacher de l’ensemble et bien plus intégré dans le reste du message.
C’est compliqué la hifi et je me perds à imaginer, comme avec le dac Altmann, qu’elle aurait été ma façon de déguster cette cerise, si elle avait été disposée dans une jolie boite luxe coûtant à elle seule le prix du dac.
Toujours est-il, et ainsi que je l’ai écrit plus haut concernant le dac Sonic Frontier, lorsque je suis passé et repassé de ce dernier à ce Cherry, l’envie de retourner au Sonic était plus que pressante. Pareil que lorsque j’avais comparé le Chord Hugo 2 à l’Audio Research Dac 2.
Une sorte de paix des braves !
En revanche, avant que ce petit fruit démuni n’arrive à la maison, j’écoutais à ce moment-là un vieux dac APL Dac S (parait, selon hifilink que cette marque fait actuellement le meilleur dac du monde pour la modique somme de 40’000€) que je trouvais très fin et engageant mais que je n’ai plus réinstallé après l’arrivée du petit monstre. Faudra que je me repenche sur l’écoute de l’APL que j’ai entre temps prêté à un ami pour que son confinement se déroule en douceur.
Sincèrement, question son, je le préfère globalement au Hugo 2. C’est dire, en tout cas pour mes goûts, le niveau de l’engin. Or, le Hugo 2 est une engin totalement aboutit.
Ma conclusion :
Comme je vous le disais, c’est un ovni. Malgré sa simplicité, il offre bien des alternatives faciles pour en améliorer le rendu, une bonne batterie lithium en 12V est une sacrée cerise sur le, le, le…
Arriver à ce niveau de rendu avec deux puces Delta Sigma de base… Faut avoir une sacrée puce à l’oreille.
Catégorie :
Un dac faisant de la MUSIQUE et de l’EXCELLENT son.